Née dans le village de Laverlochère au Témiscamingue, j’ai grandi dans la merveilleuse ville de Gatineau. J’ai également résidé dans la grande région de Montréal, plus précisément à Brossard et St-Jean-sur-Richelieu, pendant près de cinq ans. J’ai étudié en sciences puis en assurances de dommages – domaine dans lequel j’exerçai une carrière que j’adorai pendant 10 ans.
Dès le début de mes études collégiales, je trouvai des moments privilégiés à passer avec moi-même à méditer entre l’huile et le canevas.
Autodidacte dans plusieurs domaines, je suis une touche à tout. Mon goût pour la peinture est né d’un croisement entre le partage des expériences de peintres que j’ai côtoyés et qui m’ont encouragé à expérimenter tout ce que je pouvais imaginer; de ma patience innée; et de mon grand sens de l’observation. Déjà toute petite, je préférais rester assise avec les grands à dessiner et reproduire tous les articles que je voyais dans la maison de nos hôtes plutôt que d’aller jouer avec les enfants de mon âge. Était-ce là la preuve de ma grande curiosité ou plutôt la naissance d’une passion pour l’interprétation artistique du monde qui nous entoure ?
Je suis très inspiré par les enfants, par leur sens de l’observation, leur plaisir de découvrir et leur méconnaissance des limites que nous nous créons nous même. Je suis une alchimiste qui a la faculté de transformer les défauts apparents de la nature en beautés à apprécier. Je perçois une sensation, de calme ou d’excitation, lorsque je me trouve dans un certain environnement et cela me donne ensuite l’envie de reproduire une parcelle de ce décor pour me rappeler cette émotion et tenter de la faire naître chez les autres.
Je suis stimulée par l’expression de soi, par l’art en général que ce soit la danse, la musique, l’écriture ou la peinture. J’aime la peinture en tant que forme d’expression avant tout. Et comme pour chaque chose qui existe et qui doit être appréciée – lorsque nous prenons le temps de le faire – j’espère qu’au contact de mes toiles l’observateur se sente interpellé.
Je me suis jusqu’à présent refusé tout type de formation car en tant que trop grande perfectionniste, je crains de vouloir me conformer trop justement aux modèles et directives de l’enseignant et de copier un style qui me fera délaisser ma propre passion expressive.
Et pourquoi ne pas conserver mon nom? D’où provient cet étrange jeu de mot ? Déjà le diminutif de Mel est employé très fréquemment et je tiens à mon originalité. Ensuite, j’aime pouvoir retrouver deux femmes dans cette seule identité : moi et elle – en utilisant l’anglicisme du son ‘’me’’ en inscrivant ‘’mi’’ puis la consonance ‘’elle’’ en inscrivant ‘’el’’. J’ai longtemps utilisé l’orthographe Me L mais il fallait savoir le prononcer pour obtenir Mi-el. Puis, utilisant mon langage coquin d’enfant qui veut s’amuser avec les prénoms sans vouloir pour autant les dégrader, j’ai fait rire un groupe de tous petits en me présentant : moi, je suis Mielanie Rivest ! Ça y était, on m’avait adopté pour ma bonne humeur et mon sens de l’autodérision. Et quels meilleurs cobayes aurais-je pu choisir pour juger si ce pseudonyme me représentait bien ?
Si le fou persévérait dans sa folie, il rencontrerait la sagesse. – William Blake